Histoire
Le miracle de 1479: son contexte historique.
En 1147, Thierry d’ Alsace octroie une charte à Poperinge: c’ est le début d’ une période de grande prospérité qui se prolongera jusqu’à la fin du XIIième siècle:
– Poperinge, troisième ville drapière après Bruges et Ypres.
– à l’ église Saint-Bertin s’ajoutent celles de Notre-Dame et de Saint-Jean (dans laquelle une statue de Marie est vénérée dès le XIVième siècle)
Le XIVième siècle inaugure une période sombre:
– la guerre de Cent Ans rend impossible l’ approvisionnement en laine, par l’ Angleterre, de l’ industrie drapière flamande.
– un décret (1322) de Louis de Nevers interdit le tissage dans un périmètre fixé autour d’ Ypres: c’ est un arrêt de mort pour Poperinge; son commerce et son industrie sont quasi anéantis.
– récoltes détruites et épidémies de peste sèment la détresse; mais les Poperingeois viennent puiser leur consolation auprès de la Vierge.
C’ est dans ce contexte que se situe le miracle de l’ enfant mort-né, ressuscité puis baptisé avant de perdre à nouveau la vie. Ce miracle eut un grand retentissement auprès des fidèles et des membres du Clergé, notamment l’ Evêque de Thérouanne (commune de la Flandre française, à 11 km au sud de Saint-Omer)
Suite à une enquête auprès des croyants, un document de 1481 atteste de la véracité du miracle et conclut en ces termes:
» Afin que grâce soit rendue à la Très Sainte Vierge pour sa si grande sollicitude, en même temps qu’ en souvenir de cet événement même, nous avons, à la demande insistante de l’ Abbé, du Bailli, du Bourgmestre et des Echevins et conformément au pouvoir qui nous est conféré, décidé et accordé que chaque année, le dimanche après la fête de la Visitation de Notre-Dame, une procession se tienne hors de l’ enceinte de l’ église. »