La statue
Selon la légende, un pêcheur l’ a découverte sur l’ une des berges du Vleterbeek, transportée à l’ Eglise Saint-Bertin puis à Notre-Dame. Plus tard, il trouva à nouveau la statue sur la berge et la déposa définitivement à l’ Eglise Saint-Jean.
Notre-Dame de Saint-Jean, sculptée dans un bloc de bois de chêne, porte une couronne ainsi qu’ un vêtement d’ apparât, cousu d’ argent et, à certaines occasions, brodé de fils d’ or.
A trois reprises, on dut éloigner la statue:
– Pour échapper aux pillages de révolutionnaires français en 1793, des fidèles la mirent à l’ abri dans une grange, loin de Poperinge, puis dans une ferme plus rapprochée. La statue y resta jusqu’ en 1802, après réouverture des églises aux cultes (comme suite au Concordat entre Napoléon et la Papauté).
– En 1918, lors de l’ évacuation de la ville, elle trouva refuge chez les Religieuses du hameau « Het Vogeltje » (entre Poperinge et Proven). A l’ avancée du front, elle fut ensuite évacuée vers Conchil-le-Temple, en France, où elle échoua dans un cantonnement militaire. Après l’ armistice du 11.11.1918, le Père Jos Vuylsteke, à cette époque brancardier dans l’ armée, réussit à repérer deux caisses avec leurs inscriptions: « Bijoux de la Vierge de Poperinge » et « Vierge de Saint-Jean de Poperinge » et à rapatrier, muni d’ un pouvoir officiel, ces deux caisses par le train à Poperinge.
– Durant la guerre de 1939-1945, elle fut d’ abord enfouie dans une houblonnière, puis déterrée et transportée à Menin (dans l’ atelier du sculpteur Delafontaine). Vermoulue, la statue subit un traîtement avant de terminer les années d’ occupation à la Paroisse Saint-Jean.
C’ est en 1566 que la statue fut le plus menacée lors des assauts des iconoclastes de la Réforme: elle fut cependant miraculeusement épargnée.
La statue a effectué également trois voyages, à l’ occasion de Fêtes Mariales.
– le 30 octobre 1949 à Lille pour le 75ième anniversaire du couronnnement de Notre-Dame de la Treille.
– le 5 septembre 1954 à la Basilique de Koekelberg (Bruxelles).
– le 17 juin 1955 au Mont-Rouge pour le pèlerinage des Mutualités Chrétiennes.