Le char à la fontaine
Il représente Marie auprès de la fontaine. Marie se trouve en compagnie de plusieurs femmes et quelques enfants. A côté de la fontaine se tient un messager. Les femmes entonnent un choeur sur le modèle du théâtre antique. Marie évolue d’ abord parmi les femmes, puis se dirige vers la fontaine pour « puiser de l’ eau », au milieu d’ un paysage désertique parsemé de rochers. A cet instant, le messager lui fait part de l’ Annonce du Seigneur.
La fontaine est une structure de nylon sur un char à plateforme rabaissée. Le revêtement du puits est fait de polyester dans lequel on a injecté deux sortes de sable. Un réservoir de 300 litres d’ eau – muni d’ un robinet- et caché derrière des blocs de roches, permet de puiser réellement de l’ eau. Les rochers offrent aussi la possibilité de dissimuler la sonorisation.
Le char des fiançailles.
Il représente les fiançailles de Canaan. A l’ avant du char, on remarque une pièce retirée et ses arceaux; par l’ ouverture de la porte, on aperçoit le personnel, les servantes et le maître de céans avec les cruches à vin… A l’ arrière se dresse la table autour de laquelle sont réunis les invités. L’ ensemble forme une scène joyeuse où l’ abondance du vin est particulièrement perceptible. Des danseurs et musiciens Yiddish apportent une note musicale à cet évènement festif.
Le char de la croix
Ce char impressionnant, suggère la descente de la croix. Une croix immense, enveloppée d’ un voile, se dresse au centre de la scène. Marie et Jean se tournent vers elle. A l’ arrière, une vieille échelle, posée contre la croix suggère la descente de Jésus. Plus loin, on aperçoit une construction murale, puis une ‘pietà’ grandeur nature qui attire l’ attention du spectateur. Aux accents du violoncelle la passion du Christ sort du temps pour atteindre à l’ universalité. Un officier romain et ses soldats précèdent le char en défilant sous les battements du tambour. Derrière le char marchent vingt-deux femmes en pleurs: elles mettent en évidence les épreuves que nous vivons de nos jours.
Le char des Rhétoriciens
C’est un char provenant de la partie historique qui a été entièrement restructurée. Il restitue l’ atmosphère qui régnait dans une « Chambre de Rhétorique ». L’ intérieur est richement paré de cuir de Cordoue. Un pan de mur est orné d’ écussons et de fanions. A l’ arrière plan, une paroi est faite de vitrail de couleur verte et son soubassement a le style Renaissance. L’ ensemble fait penser à l’ intérieur de la Maison Rubens à Anvers. Deux somptueux fanions proviennent de deux des cinq ‘ Chambres de Rhétorique’ qui diffusaient la culture à Poperinge.
Le char du navire
Un navire aux voiles enroulées vogue sur le remous des vagues: il symbolise l’ Eglise qui, au travers des époques et des épreuves, maintient le bon cap. Marie joue à cet égard un rôle important. Le navire semble quelque peu oriental, mais les gaillards d’ avant et d’ arrière ont un aspect médiéval. Certes, il n’ est peut-être pas historiquement correct, mais l’ ensemble est avant tout orienté vers l’ action: un gouvernail dirige l’ embarcation sur une mer agitée… Le navire est tracté à l’ aide d’ un cordage tressé. Quatre autos mises au rancart ont été utilisées pour le maintenir dans l’ axe, grâce à des bielles et à des roués dentées. On prétend que les pièces détachées de Suzuki, Mercedes et Honda ont été employées. Le tout rend possible des virages très serrés.
La construction du temple
Nous y voyons le jeune Jésus dans le temple. Il enseigne pour la première fois. Trois groupes de chacun quatre colonnes sur de petits chars articulés équipés de roues invisibles, forment une demie voûte d’ arête. Cet ensemble donne l’ illusion d’ une colonnade. A proximité des colonnes, et entre ces dernières, des hommes s’ affairent.
Le char de la mappemonde
La mappemonde a un diamètre de 1m40. Les parties du globe apparaissent en relief et les océans sont colorés de bleu. La mappemonde émerge d’ une structure en escalier, soutenant un axe incliné. L’ escalier mène à un trône sur lequel Marie est assise. La mappemonde se trouve en partie dissimulée, et à l’ abri, sous le manteau et la protection de Marie. Marie règne ainsi sur le char, son grand manteau couvrant le globe terrestre. Le char est précédé d’ un groupe de jeunes gens portant le drapeau européen, puis d’ un homme arborant le drapeau de Poperinge, et enfin d’ un premier groupe d’ emblèmes nationaux. Derrière le char apparaît le second groupe de drapeaux nationaux: les deux groupes – en brandissant leurs drapeaux – donnent une impression de mouvement à l’ ensemble de la scène.